Les marchés actions américains ont prolongé leur tendance haussière en septembre, confirmant la solidité des fondamentaux malgré quelques épisodes de consolidation. L’indice S&P 500 reste fermement installé au-dessus de ses principaux supports techniques et conserve une perspective de progression vers 6 950/7 000 points d’ici la fin de l’année, soit un potentiel de gain d’environ 5 %.
Les épisodes de prise de profits récents – principalement dus aux investisseurs institutionnels et hedge funds – se sont nettement résorbés soulignant la robustesse du cycle haussier en cours.
La dynamique est largement portée par le thème de l’intelligence artificielle, véritable moteur du supercycle actuel. Depuis 2022, l’IA a soutenu plus de 75 % de la performance du S&P 500, 80 % de la croissance des bénéfices et attire près de 90 % des flux d’investissement, tandis que les valorisations des leaders comme Nvidia (~26,5x les bénéfices anticipés pour 2026) restent soutenables, bien inférieures aux excès historiques de la bulle internet mais une sélection rigoureuse reste indispensable : seuls les acteurs bénéficiant d’un avantage structurel devraient tirer parti durablement de cette dynamique.
La baisse des taux initiée par la Réserve fédérale agit comme catalyseur du cycle haussier à venir et favorise la détente des conditions financières, avec un ISM manufacturier attendu au-dessus de 50, une baisse des taux hypothécaires, et un climat propice à l’investissement des entreprises américaines. La prudence des institutionnels, qui contraste avec l’optimisme relatif des investisseurs particuliers, conforte le scénario d’un marché en phase médiane de cycle, laissant entrevoir une poursuite de la dynamique à moyen terme.
Le marché suisse affiche une certaine résilience, dans un contexte marqué par la fermeté du franc suisse et droits de douanes qui continuent de peser sur la compétitivité des exportateurs. Le secteur pharmaceutique, pilier structurel du marché, doit composer avec l’évolution des droits de douane et des mesures protectionnistes qui pourraient impacter temporairement ses marges. Cependant, la qualité des grandes capitalisations, la forte capacité d’innovation et la stabilité du marché helvétique permettent de conserver une vision constructive à long terme.
En Europe, la vigilance reste de mise : l’instabilité politique, en particulier en France avec la succession des gouvernements, génère une visibilité limitée et pèse sur l’appétit pour le risque dans la zone euro.
Enfin, la performance de l’or en 2025 est particulièrement remarquable : cette envolée du métal jaune souligne son statut d’actif refuge dans un environnement d’incertitudes géopolitiques et inflationnistes.
Ces facteurs témoignent d’un contexte global porteur pour l’investissement, encouragé par la vigueur des moteurs d’innovation et la solidité de certaines économies.
